Et si finalement la chance du Maroc était de ne pas disposer de ressources gazières et pétrolières abondantes? Dans son discours du trône, le roi n’a pas manqué de rappeler que les progrès réalisés par le Maroc l’ont été sans que le pays ne dispose de la manne financière que permet l’exploitation de ces deux ressources naturelles.
«En dépit des contraintes liées tantôt à la conjoncture internationale, tantôt à l’économie nationale, le Maroc, Dieu en soit loué, avance continuellement, sans pétrole ni gaz, mais bien grâce à la vigueur et au labeur de ses enfants», a-t-il déclaré.
Il est vrai que, sans matières premières, le royaume a dû cravacher dur pour asseoir le rythme de développement qu’il a connu depuis des années. Mais au final, le résultat est bien là, au point où l’on peut même considérer légitimement le royaume comme un exemple pour les pays qui ne disposent pas de ressources naturelles mais qui peuvent tout de même réaliser des performances économiques exceptionnelles.
Dans son discours, le souverain a salué que le rude travail effectué par les marocains pour compenser cette absence des ressources naturelles qui a bien apporté ses fruits. La preuve en est ce nombre important de sociétés internationales qui ont choisi de s’installer dans le royaume.
Le roi, et c’est assez rare pour être souligné, a nommément parlé du constructeur automobile Peugeot, les investisseurs chinois avec leur projet tangérois et les russes qui ont exprimé tout leur intérêt pour le royaume.
Nommer Peugeot dans un discours n’est certainement pas fortuit, car le constructeur vient confirmer, avec son projet d'implantation à Kenitra, cette attractivité du royaume pour les investisseurs. En étant le deuxième grand constructeur à avoir fait confiance en le royaume, le groupe français devrait enclencher une nouvelle dynamique d’investissement étranger en donnant exemple aux autres grandes sociétés internationales, qu’elles appartiennent au secteur de l’automobile ou pas, des atouts dont elles peuvent disposer en investissant au Maroc.
«Ces sociétés ne peuvent risquer leur argent sans avoir la certitude de faire de bons placements. Mieux encore, elles connaissent et apprécient à leur juste valeur la sécurité et la stabilité dont jouit le Maroc, et les perspectives qu’il offre à leurs investissements», rappelle le souverain.
Par ailleurs, le discours du trône est également revenu sur l’un des projets phares du Maroc d’aujourd’hui, à savoir celui de la centrale solaire «Noor-Ouarzazate». La plus grande station d’énergie solaire au monde est aujourd’hui l’objet de convoitise auprès de nombreuses firmes mondiales qui ont clairement exprimé leur intérêt d’y investir.
C’est dire tout le chemin parcouru par l’économie nationale qui est devenue sans conteste une référence pour les investisseurs internationaux. De quoi pousser «les enfants du Maroc» à poursuivre leurs efforts pour maintenir le cap du développement.