En tout, ce sont près d'un millier de médecins du secteur privé, venus de toutes les régions du pays, qui ont pris part à ce sit-in devant le Parlement, ce lundi 21 novembre 2022.
Des docteurs en médecine de différentes spécialités ont scandé des slogans hostiles aux dispositions fiscales prévues dans le PLF 2023, qu’ils qualifient d’«injustes» et de «disproportionnées».
«Nous demandons au gouvernement et à la Chambre des conseillers [où le PLF 2023 est actuellement en cours d’examen, avant son adoption finale, Ndlr], d’annuler immédiatement ces mesures fiscales qui sont pénalisantes», explique, interrogé par Le360, le Dr. Othman Touzani, membre d'un syndicat représentatif de médecins exerçant dans le privé.
Pour la plupart, les docteurs en médecine qui étaient présents à ce rassemblement sont de jeunes praticiens exerçant en cabinet privé. «Nous sommes de simples et jeunes médecins, et commençons à peine à construire notre avenir. Cependant, avec ces dispositions fiscales, la tâche sera encore plus rude», explique la Dr. Sirine Rezki, une ophtalmologue qui exerce sa spécialité dans son cabinet à Casablanca.
Gynécologue et obstétricienne à Casablanca, la Dr. Touria Skalli Alaoui, qui est aussi membre du bureau politique du Parti du progrès et du socialisme (PPS, opposition), a également tenu à joindre sa voix à celle de ses confrères, pour exprimer sa ferme opposition envers les nouvelles dispositions fiscales.
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Avant ce rassemblement, d'autres corporations exerçant dans un cadre libéral, des pharmaciens, des dentistes, mais aussi des architectes, des comptables agréés, des physiothérapeutes voire des opticiens avaient également crié leur rejet de ces mesures fiscales en manifestant devant le Parlement.
Les médecins exerçant leur profession dans un cadre libéral s’opposent aux dispositions prévues dans le PLF 2023, qui fixent à un taux non libératoire de 30% les prélèvements à la source pour les médecins non assujettis à la taxe professionnelle, et à un taux non libératoire de 20% aux autres contribuables assujettis à l’impôt sur les sociétés, ou à l’impôt sur le revenu.