Lors d'une séance plénière à la chambre des Représentants consacrée à l'examen du rapport sur la mission exploratoire temporaire relative à la détermination des prix de vente au public et la fixation des conditions de concurrence dans le secteur des hydrocarbures après la décision de la libéralisation des prix, Rabbah a indiqué que les prix des carburants au Maroc sont impactés par la conjoncture internationale et les fluctuations des cours du pétrole au niveau mondial.
Le Maroc a opté pour la libéralisation des hydrocarbures à l'instar de plusieurs secteurs, a-t-il relevé, rappelant que la loi sur la libéralisation des prix a été promulguée en 2000 et la structure des prix a été fixée en 2009. Le ministre a affirmé que le gouvernement est prêt à prendre toutes les mesures nécessaires pour baisser les impôts à condition de préserver le budget et maintenir son équilibre.
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De son côté, le ministre délégué chargé des Affaires générales et de la Gouvernance, Lahcen Daoudi a souligné la nécessité de plafonner les bénéfices des sociétés de distribution des carburants, notant que le marché des carburants au Maroc est ouvert et que le gouvernement n'interdit aucune société de s'investir dans ce domaine. Dans ce sens, Daoudi a relevé que 8 sociétés ont exprimé leur volonté d'investir dans ce secteur.
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Pour leur part, les parlementaires relevant des partis de la majorité et de l'opposition ont indiqué que cette mission exploratoire a permis d'identifier plusieurs lacunes relatives à la libéralisation du secteur des carburants. Les conclusions du rapport ne répondent pas à certaines questions importantes, notamment celles relatives à la rente et au monopole dans le domaine des hydrocarbures après leur libéralisation, ont-ils considéré.
Le consommateur a payé cher le prix de la politique de la libéralisation totale des prix des carburants, ont- ils estimé, insistant sur l'importance de prendre une série de mesures, à leur tête la détermination de la marge du bénéfice dans la vente des carburants à travers la création d'un mécanisme permanent. Selon Daoudi, "le secteur des hydrocarbures a besoin d'une véritable concurrence".