Pour le premier vrai projet de Loi de finances (PLF) de son gouvernement, on ne peut pas dire que Saâd-Eddine El Othmani ait innové dans sa lettre de cadrage. Celle du PLF 2018, rendue publique mardi 15 août au soir, s’inscrit dans la lignée de celles des exercices précédents. A l’exception peut-être de cette insistance à prioriser les projets pour lesquels des conventions de réalisation ont été signées ou qui ont été présentés devant le roi, que ce soit au niveau local ou international. Le chef du gouvernement appelle ainsi son Exécutif à renforcer les outils de suivi et de contrôle des chantiers afin de s’assurer de leur concrétisation.
La lettre de cadrage met en outre l’accent sur l’amélioration des services aux citoyens, particulièrement dans les zones qui souffrent d’un déficit en matière d’infrastructures de base.
Pour le reste, les priorités du projet de Loi de finances 2018 restent les mêmes que précédemment: soutien des secteurs sociaux et réduction des disparités sociales; soutien à l’industrie et encouragement de l’investissement; poursuite de la mise en œuvre de la régionalisation avancée et la réforme de l’Administration…
Au niveau des données chiffrées, la lettre table sur une prévision de croissance à 3,2% en 2018, avec une amélioration de la valeur ajoutée non agricole qui devrait s’établir à 3,6% au lieu de 2,9% en 2017. Pour les finances publiques, et bien que le chef de gouvernement reconnaisse la difficulté de mobiliser les ressources et l’optimisation des dépenses, elle fixe un objectif de déficit budgétaire à 3%, en ligne avec celui prévu pour 2017.
La lettre de cadrage annonce en outre la poursuite de la réduction de l’endettement public, l’Exécutif se fixant comme objectif de le ramener à 60% à l’horizon 2021.
- note_circulaire_plf2018.pdf