Les sites marchands améliorent leur activité. Les plateformes affiliées au Centre marocain interbancaire (CMI) ont réussi à atteindre, en 2015, un montant de 1,33 milliard de DH. Un chiffre qui résulte de la conclusion de 2,5 millions d'opérations de paiement en ligne, via des cartes bancaires marocaines et étrangères. Cela laisse donc apparaître une performance de 22,5% en termes de nombre et de 12,4% en termes de montant, et ce par rapport à ce qui a été réalisé au titre de l'exercice 2014.
Mais, malgré une ventilation positive, le secteur n'arrive toujours pas à maturité. Malgré un développement et une diversification des sites marchands, les Marocains se montrent en effet encore réticents. D'où, par exemple, la fermeture de certains sites consacrés au deal (Groupon, Mydeal).
Des liquidations 2.0 ont forcé les autres sites concurrents à revoir leur politique de développement afin de pérenniser leur présence. Parmi les recettes qui fonctionnent (pour l'instant): l'innovation via l'introduction de nouvelles rubriques attractives ou l'association avec des enseignes de renom. L'autre défi étant de “s'exporter” en dehors de Casablanca, Rabat, Marrakech et Agadir, afin de toucher tous les internautes du royaume. Pour l'instant, les sites consacrés au deal oscillent entre déclin et engouement...
Les Marketplace, en revanche, qui offrent un éventail de choix, représentent une alternative rentable pour les commerçants marocains et un bon complément aux activités annexes. Côté consommateurs, cependant, et malgré une affluence notable, ces derniers se méfient encore du paiement en ligne. Cela dit, une plateforme telle que Kaymu permet aux internautes de payer en cash au moment de la livraison du colis, d'ouvrir ce colis avant de payer (afin de vérifier les produits), et même de le renvoyer dans un délai de 3 jours pour échange. Par ailleurs, les internautes peuvent évaluer les produits et laisser leur avis sous forme de commentaires.