Le monitoring monétaire et la compensation. Voilà deux instruments qui ont aidé au maintien de l’inflation à des taux bas au Maroc au cours des dix dernières années. Sauf que cette désinflation, enregistrée tout au long de cette décennie, n’a pas été d’un grand secours à la compétitivité. C’est ce que rapporte L’Économiste dans son édition de ce lundi 3 août. Selon le journal, l’inflation a été contenue, en moyenne, sous le seuil des 2% entre 2005 et 2014. Un niveau en dessous de la croissance affichée à la même période.La seule année où l’inflation a marqué un saut significatif adjugé à 3,9% a été l’année 2008. Mais cela s’explique simplement par une surenchère des produits pétroliers et des matières premières agricoles. Cela s’est traduit, automatiquement, par une hausse des coûts de l’énergie. Résultat, le PIB a augmenté de 5,9%, marquant ainsi un record après celui de 7,6% affiché en 2006.
Effet dominoEn gros, au cours de la période 2005-2014, la politique monétaire cherchait à maintenir le niveau d’inflation à son niveau le plus bas pour assurer une stabilité des prix. Selon L’Économiste, cette politique de désinflation n’a finalement pas été compétitive pour l’économie nationale. Car cette période a été marquée ponctuellement par des augmentations du SMIG. S’y est ajoutée une hausse des matières premières, à l’échelle internationale, qui est venue grever la compétitivité des entreprises.