Les établissements et entreprises publics (EEP) doivent être exemplaires. Le ministre de l’Economie et des Finances, Mohammed Benchaaboun, a donc décidé d’adresser sa première circulaire aux directeurs des EEP afin qu’ils respectent les délais de paiement. Un point dicté conformément aux Hautes orientations royales du 20 août 2018 à l’occasion du 65e anniversaire de la Révolution du Roi et du peuple.
Ainsi, le département exige que les responsables des EEP revoient et assouplissent les procédures engagées dans ce sens et définissent les responsabilités, comme le rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition de ce 24 septembre, précisant au passage que ladite circulaire découle d’un constat «alarmant» alors que les EEP disposent de ressources financières suffisantes.
Les nouvelles obligations des EEP? Mettre en place un système informatique et des outils adéquats pour constater l’évolution des créances et des délais de paiement, tout en y mentionnant les mesures prises pour mettre un terme à ces retards. Pour le ministère, les EEP devraient traiter les réclamations émanant des fournisseurs et réagir aux réclamations enregistrées dans le futur portail électronique qui sera opérationnel dans les prochains jours, comme le fait savoir le journal, qui souligne que les opérateurs économiques considèrent que ces retards de paiement sont un important frein au développement de l’entreprise marocaine.
Depuis 2010, les délais n’ont cessé de progresser (10 mois en moyenne contre moins de 6 mois auparavant), causant chaque année la faillite de milliers d’entités, principalement des TPE et PME. Un problème récurrent connu des gouvernements qui ont tenté au fil des années d’endiguer le phénomène par de multiples actions, dont le lancement de l’observatoire des délais de paiement. A suivre.