Les secteurs énergivores sont surveillés à la loupe. Dans son édition du 29 mai, L’Economiste annonce que le ministère de l’Energie vient de lancer un programme d’ateliers thématiques pour sensibiliser les intervenants publics et privés à l’efficacité énergétique. Le département entend «associer les entreprises marocaines» et «établir une synergie dynamique entre les différents intervenants». Il est concrètement question de créer un observatoire ouvert à tous pour «recueillir les bonnes pratiques et les expériences réussies» dans ce domaine.
Ce programme d’ateliers a permis de mettre l’accent sur la «non-application» du règlement général qui fixe les règles de performance énergétique des constructions. Or, sur le terrain, le journal constate que seuls quelques promoteurs immobiliers prennent en compte les alternatives vertes. Il faut dire, comme le fait savoir L’Economiste, que le chantier est très lent puisque, si la volonté existe au niveau du ministère de l’Habitat, la mise en application reste difficile tant les intervenants sont multiples.
Ceci dit, le département ne veut pas uniquement se contenter d’assurer une offre suffisante en logement, mais appelle à ce que cette offre soit conforme aux attentes du consommateur et respecte les normes de solidarité, de confort et de durabilité. Sauf que cela induit des efforts et des frais supplémentaires pour les acteurs, étant donné que la réduction de l’énergie dans le bâtiment passe par de nombreuses étapes. L’aération naturelle, l’isolation thermique, l’installation de chauffe-eau solaires, l’éclairage naturel, l’utilisation de lampes de basse consommation, les interrupteurs horaires, les détecteurs de présence ou encore le solaire photovoltaïque: autant d'élément dont il faut, en effet, tenir compte.