Electricité: des cartes prépayées pour mieux gérer sa consommation

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Revue de presseKiosque360. Les cartes prépayées en électricité ont fait leur apparition en 2002 dans les campagnes et pourraient bientôt se généraliser à l'ensemble du pays. Les détails.

Le 12/11/2015 à 09h33

En ville, cela paraît fou. Mais dans nos campagnes, les cartes prépayées d'électricité (comme pour les téléphones mobiles ou Internet) sont une chose tout à fait banale. Et bientôt, celles-ci seront même généralisées. L'annonce a été faite par le ministre délégué en charge des Affaires générales, Mohamed Louafa.

Le principe est simple. Un client de l'ONEE, ou d'une autre régie de distribution, pourra acheter, dans une agence ou dans d'autres commerces, une carte d'électricité prépayée avec une date de validité précise, non pas pour recharger son téléphone mais son compteur.

Une option qui permettra au consommateur de mieux contrôler ses dépenses et d'adapter ses besoins en fonction de son solde. Les responsables y trouvent bien évidemment leur compte, souligne “Aujourd'hui le Maroc” qui a fait de ce sujet sa “Une”, puisque la production d'électricité pourra être adaptée plus facilement à la demande.

Une question de timingCette annonce tombe à pic. Pile à l'heure où Tanger et ses habitants s'enflamment contre des factures d'électricité jugées trop élevées.En réalité, le gouvernement souhaite généraliser une expérience qui est déjà en cours depuis 2002. En effet, les cartes prépayées sont déjà utilisées par près d'un million de clients, essentiellement dans le milieu rural.

Si la décision de la généralisation semble prise, sa mise en œuvre risque tout de même d'être plus compliquée. Ces fameuses cartes imposent l'installation de compteurs spécifiques. Et c'est là qu'arrive la deuxième partie de l'annonce de Louafa (décidément très actif en ce moment): le gouvernement souhaite amorcer l'installation de compteurs “nouvelle génération” (contrairement aux actuels que le ministre a qualifiés de “moyenâgeux”) mais surtout contrôlables à distance. Un chantier qui risque de coûter cher, très cher!

Par Sanae El Asrawi
Le 12/11/2015 à 09h33