Face à la sécheresse, la crise sanitaire et les restrictions qui en découlent, les entreprises ont dû s’adapter, certaines en réduisant leur activité et d’autres en l’arrêtant carrément. Dans son édition du jour, L’Economiste nous apprend que cette situation a abouti à la «destruction de milliers d’emplois. Avec la contraction de 7% de la croissance et l’absence de conditions favorables, le taux de chômage s’est aggravé. Ce ne sont pas les mesures d’aides mises en place par le gouvernement qui auront permis de renverser la tendance. Elles ont à peine pu limiter la flambée du chômage qui a pris 2,7% en 2020 pour atteindre les 11,9%. Le journal souligne que le taux de chômage a été de 5,9% dans les zones rurales et de 15,8% dans les villes. Toutes les catégories sont touchées, "les hommes, les femmes, les diplômés, les jeunes âgés de 15 à 24 ans dont le tiers n’arrive pas à décrocher un travail". Le quotidien avance que ces statistiques du HCP ne renseignent pas vraiment sur l’étendue des dégâts car elles n’intègrent pas les personnes découragées qui se sont retirées, par dépit, du marché du travail. Pour cette catégorie, le taux d’activité a reculé à 44,8% en raison de l’accroissement de la population en âge d’activité et du recul de la population active.
L’Economiste relève, dans ce contexte, que le taux d’emploi sur le plan national est en retrait de 2,2% à 39,4%. Il constate un gap abyssal entre les hommes et les femmes, qui induit que moins de la moitié de la population en âge de travailler contribue à la création de richesses.
Parmi les causes de cette hausse du chômage, la baisse d’activité pour plus de 8 entreprises sur 10. Elles proviennent principalement des secteurs de l’hébergement et de la restauration, qui ont été obligés de réduire leur activité de moitié. Elles sont aussi issues des secteurs de la construction, de l’immobilier et de l’industrie textile et cuir.
Cette situation débouche, au final, sur la destruction de 432.000 emplois en 2020 (137.000 dans le rural et 295.000 en ville) correspondant à une baisse de 3,9%. L’Economiste affirme que les statistiques du HCP indiquent une suppression de 255.000 postes rémunérés, dont 116.000 en milieu urbain. L’emploi non rémunéré a aussi régressé de 176.000 postes, dont 157.000 en zone rurale.