Le ministère de l’Emploi veut mieux cerner les déterminants de l’emploi au niveau microéconomique ainsi que les facteurs conjoncturels et structurels qui déterminent la capacité des entreprises à sauvegarder les emplois existants, et il n'hésite pas à mettre les moyens pour.
Le département de Abdessalam Seddiki vient en effet de recruter, pour 1,8 million de DH, un cabinet spécialisé pour la réalisation de l'étude sur le coût et la productivité du travail au Maroc.
L’idée du ministère semble se justifier du fait qu’il n’existe aucune étude au Maroc qui a déjà traité de ces volets. La plupart des analyses réalisées jusque-là concernant le marché du travail se sont intéressées au cadrage de l’offre et de la demande de travail, en particulier le niveau et les caractéristiques de l’activité, de l’emploi et du chômage et, dans une moindre mesure, la relation entre la croissance et l’emploi au niveau macroéconomique.
Et pourtant, c’est bien au niveau microéconomique qu’il faut intervenir pour pouvoir absorber la forte demande d’emplois sur le marché puisque finalement, ce sont les entreprises qui restent le principal employeur.
C’est la lacune à laquelle tente aujourd’hui de remédier le ministère de l’Emploi, via l’Observatoire de l’emploi, en commanditant cette étude. Il reste à savoir dans quelle mesure les résultats de l'étude seront pris en compte dans l'élaboration de la stratégie pour l’emploi du prochain gouvernement.