Selon la Trésorerie générale du Royaume, la situation des charges et ressources du Trésor dégage un déficit budgétaire de 10,5 milliards de dirhams à fin avril 2023. Un an auparavant, le déficit budgétaire s’élevait à 10,2 milliards de dirhams. Ce déficit tient compte d’un solde positif de 20,8 milliards de dirhams dégagés par les comptes spéciaux du Trésor, ainsi que les services de l’État générés de manière autonome.
Ainsi, le bulletin mensuel de la Trésorerie générale du Royaume (TGR) de statistiques des finances publiques du mois d’avril 2023 laisse paraître une hausse des recettes ordinaires brutes de 8,2% et des dépenses ordinaires émises de 4,6%. Une situation qui dégage un solde ordinaire négatif de 1,77 milliard de dirhams, comme le rapporte l’hebdomadaire La Vie Éco.
Dans le détail, le bulletin mensuel rappelle que le besoin de financement s’élevait à 22,2 milliards de dirhams, tandis que le flux net positif du financement extérieur s’établissait à 27,8 milliards de dirhams. Compte tenu de cette situation, le Trésor a pu se désengager du marché intérieur de financement pour un montant de 5,6 milliards de dirhams, rapporte l’hebdomadaire.
Ainsi, les recettes ordinaires brutes se sont établies à 104,6 milliards de dirhams contre 96,7 à fin avril 2022, soit une hausse de 8,2%. Cette évolution s’explique par l’augmentation des impôts directs de 3,2%, des droits de douane de 8,6%, des impôts indirects de 2,4%, des droits d’enregistrement et de timbre de 10,4% et des recettes non fiscales de 92,4%.
Quant aux dépenses, les engagements de dépenses, y compris celles non soumises au visa préalable d’engagement, se sont élevés à 263,4 milliards de dirhams, représentant un taux global d’engagement de 36% contre 40% à fin avril 2022. Pour sa part, le taux d’émission sur engagement, estimé à 75%, n’a pas été impacté, conclut l’hebdomadaire.