Composante clé du plan gazier, le complexe de Jorf Lasfar, lancé il y a à peu près une année, devrait devenir un hub infrastructurel. Un appel à manifestation d’intérêt vient d’être lancé par l’Office national de l’eau et de l’électricité (ONEE) pour le projet dit «Gaz to Power», rapporte L’Economiste dans son édition du 30 décembre.
Ce programme regroupe cinq importantes infrastructures du futur complexe gazier, allant de l’approvisionnement au transport en passant par la production électrique. Concrètement, il s’agit d’abord de la réalisation d’une jetée maritime pour accueillir les navires méthanier sur la plateforme de Jorf Lasfar. Cette plateforme devrait coûter quelque 600 millions de dollars. A en croire le quotidien, le ministère de l’Energie a récemment pris plusieurs contacts avec de potentiels pays fournisseurs de gaz naturel liquéfié (GNL), et la Russie serait fortement intéressée.
Le projet "Gaz to Power" intègre aussi un terminal de regazification de GNL, incluant des bacs de stockage qui devraient nécessiter des investissements de plus de 800 millions de dollars. Le programme comprend également des bretelles de raccordement des centrales électriques. «Gaz to Power» prévoit par ailleurs un gazoduc de transport d’une longueur de 400 km reliant le terminal GNL au gazoduc Maghreb-Europe, transitant par le royaume pour quelque 600 millions de dollars. A cela s’ajoutent, enfin, les projets de quatre centrales à cycles combinés fonctionnant au gaz naturel. Elles devraient cumuler une puissance totale de 2.400 mégawatts. Le groupe français GDF Suez est l’un des premiers développeurs à avoir manifesté son intérêt pour ce programme des plus ambitieux.