Une ferme solaire de la taille de la ville de Paris se construit dans le désert. C'est en ces termes qu'un rapport du World Economic Forum évoque le projet de la Centrale solaire Noor, souligne Aujourd'hui le Maroc dans son édition du 3 mai. Cette récente publication ne tarit pas d'éloges sur ce projet d'envergure qui, souligne le rapport, change la façon dont le continent produit son électricité. Ladite analyse braque ainsi ses projecteurs sur ce qu'elle voit comme une grande transformation qui a lieu dans les dunes et sous les montagnes du Haut Atlas marocain.
Le rapport souligne que le projet couvre 14 millions de mètres carrés. Une superficie comparable à la taille d'une grande métropole européenne. Ainsi, la première phase du projet, à elle seule, génère suffisamment d'électricité pour alimenter 650.000 foyers.
En termes de production électrique, 580 mégawatts devraient être produits à l'horizon 2020, ou même avant. Cette capacité pourra couvrir les besoins en électricité de plus d'un million de foyers. Selon l'étude, ce projet pourrait marquer l'aube d'une nouvelle industrie pour un pays qui, jusqu'à récemment, importait 97% de ses besoins énergétiques.
L'analyse souligne que, dans un avenir proche, le Maroc pourra devenir un exportateur d'électricité vers l'Europe ou vers d'autres pays du continent africain et du monde arabe. En termes d'efficacité, la Station Noor 1, à elle seule, a déjà réduit les émissions de carbones du Maroc de centaines de milliers de tonnes par an.
D'autres phases du projet suivront jusqu'à la fin du premier semestre 2018, indique la même analyse. Pour ce qui est de l'objectif de produire 42% de l'énergie à partir de l'énergie propre d'ici 2020 et 52% à l'horizon 2030, le rapport estime que le Maroc est sur la bonne voie. Il a déjà atteint, à fin 2017, 34% de la production de son énergie à partir de l'énergie renouvelable.