"Aujourd'hui les chiffres montrent un décalage imminent entre des ambitions climatiques mondiales accrues et la disponibilité de minerais critiques indispensables pour concrétiser ces ambitions", prévient le directeur de l'AIE Fatih Birol.
"Le défi n'est pas insurmontable. Mais (...) en agissant dès maintenant et de concert, les gouvernements peuvent significativement réduire les risques de volatilité des prix et de perturbation de l'offre", ajoute-t-il.
Voitures électriques, turbines des éoliennes et autres unités de stockage sont gourmandes en certains métaux: une voiture électrique en demande six fois plus qu'un véhicule à moteur thermique, un site éolien terrestre neuf fois plus qu'une centrale à gaz de taille équivalente, pointe l'AIE.
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D'ici 2040 la demande globale du secteur énergétique pour ces minerais pourrait être multipliée par six. Et alors que le prix des technologies recule, les matières premières devraient prendre une part croissante de leur valeur totale, rendant la filière d'autant plus vulnérable aux variations du marché des métaux.
Dans son rapport publié ce mercredi 5 mai 2021, l'AIE étudie plusieurs scénarios, en fonction des trajectoires de transition énergétique et évolutions technologiques.
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La production électrique bas-carbone pourrait nécessiter trois fois plus de ces métaux d'ici 2040, une demande tirée notamment par l'éolien offshore, le secteur photovoltaïque et la croissance des réseaux (cuivre, aluminium). Quant aux batteries de voitures et unités de stockage, on parle de 30 fois plus.
Alors que les trois quarts de l'offre de ces minerais est concentrée dans une poignée de pays, dont une part importante pour la Chine, l'AIE émet plusieurs recommandations: notamment que les Etats du monde publient leurs stratégies climatiques de long terme, afin que les fournisseurs puissent investir suffisamment dans la production minière.
La coopération internationale entre producteurs et utilisateurs devrait être renforcée, le recyclage de ces matériaux promu, tout comme les normes environnementales et sociales entourant l'extraction, ajoute l'Agence, basée à Paris et qui conseille des dizaines de pays en matière énergétique.