“C’est sans doute l’une des plus importantes, voire -contexte actuel oblige- la plus importante annonce du nouveau gouvernement qui est pourtant passée presque inaperçue”, regrette d’emblée l’hebdomadaire La Vie Éco. C’est que le Royaume vient de revoir à la hausse ses ambitions pour les énergies renouvelables. Le journal précise que l’objectif de 52% des énergies renouvelables dans le mix énergétique sera non pas atteint en 2030 mais bien avant, en 2025, soit cinq ans plus tôt.
En passant en revue les différents projets actuellement en cours dans le domaine, l’hebdomadaire s’est vite aperçu que l’objectif de 42% du mix électrique, fixé pour 2020, sera atteint en 2022, tandis que celui de 52% sera une réalité dès 2025, au lieu de 2030. Une bonne nouvelle, confirmée par les projections de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE). En fonction des projets lancés ou en cours, La Vie Éco prédit que la part des énergies renouvelables dans le mix électrique serait de 64,3% en 2030, pour une capacité installée de 20.254 MW et une marge de réserve de 12,2%.
Avec ces nouveaux chiffres, l’hebdomadaire estime que les énergies renouvelables devraient devenir, à partir de 2025, soit dans trois ans, la première source de production électrique au Maroc devant les sources énergétiques fossiles.
Un autre sujet lié aux énergies renouvelables était au cœur de l’intervention du Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, au Sommet de l'initiative verte du Moyen-Orient (MGI), tenu récemment en Arabie saoudite. Le nouveau Chef de l’Exécutif a tenu à préciser que le Royaume, dans le cadre de sa contribution dans la réalisation des objectifs de l’Accord de Paris, a élaboré une stratégie intégrée pour un développement à faible émission de carbone à l’horizon 2050. Comme le rappelle La Vie Éco, cette stratégie établit les grandes orientations des secteurs économiques pouvant réduire leur empreinte carbone, et ce en développant les énergies renouvelables.
En outre, le Maroc prévoit le recours aux solutions basées sur la nature, la production d’une énergie propre et le développement de l’industrie verte. Le Royaume a ainsi revu à la hausse son ambition de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 42% à 45,5% à l’horizon 2030. Ce qui fait dire à l’hebdomadaire que le Maroc a volontairement adopté une approche intégrée, participative et globale reflétant les enjeux et objectifs de la stratégie nationale de développement durable. La transition vers une économie verte est en marche.