Déjà autorisée en 2021 par le Ministère de la Transition Énergétique et du Développement Durable, la centrale solaire à Jerada attend toujours son lancement. C’est ce que relève le magazine Challenge. Et pourtant, derrière ce projet de taille relativement limitée, à savoir une capacité installée de 10 MWc, se trouvait MASEN, le géant public des énergies renouvelables qui compte à son actif plusieurs centrales solaires d’une capacité de 20, 30 voire 60 fois plus grandes (comme celle de Noor Ouarzazate).
«Portée par la société Maroc Photovoltaïque, une filiale de MASEN, la future station solaire de Jerada fait partie intégrante du projet Noor PV II, d’une capacité globale de plus de 800 MW et qui prévoit de couvrir plusieurs provinces: Laâyoune, Boujdour, Taroudant, Kelaa Sraghna, Khouribga, El Hajeb, Guercif, Sidi Bennour et Jerada», lit-on.
Rien ne filtre jusqu’à présent sur la raison du report aux calendes grecques du projet de Maroc Photovoltaïque dans la ville sinistrée économiquement et qui avait connu il y a six ans un Hirak pendant plusieurs semaines à l’issue duquel le gouvernement marocain de l’époque s’était engagé d’y lancer plusieurs projets structurants.
«Mais pour l’instant, c’est un investissement de près de 100 millions de dirhams qui ne voit toujours pas le jour dans une ville qui a grandement besoin d’une certaine vitalité économique et de création d’emplois pour résorber son taux de chômage, parmi les plus élevés du pays», lit-on encore.
Le potentiel solaire de la Région de l’Oriental est pour l’instant presque inexploité alors qu’une seule ferme solaire de capacité importante y a vu le jour en 2010, en l’occurrence celle thermo-solaire de Ain Beni Mathar d’une capacité nominale de 20 MWc.