Après les syndicats, c’est au tour du monde politique de demander officiellement le maintien des indemnités Covid-19, nous apprend le quotidien Aujourd’hui le Maroc dans son édition du 29 juin. Il s’agit du dispositif mis en place par le CVE (Comité de veille économique) pour assurer des revenus mensuels aux travailleurs dont l’activité s’est arrêtée en raison de l’état d’urgence sanitaire. Dans ce sens, une proposition de loi se trouve actuellement à la commission des secteurs sociaux à la Chambre des représentants. Déposé par le groupe haraki (majorité parlementaire), le texte propose de créer une indemnité pour les personnes qui se sont retrouvées au chômage depuis au moins un mois. Mais ce n’est pas tout. Le texte propose également de couvrir les chômeurs diplômés à la recherche d’un emploi.
Concrètement, l’article 2 de la proposition de loi stipule que «ce régime bénéficie aux personnes adultes capables de travailler, se trouvant à la recherche d’un emploi ou ayant perdu leur travail depuis au moins un mois». Pour ce faire, les députés comptent sur le Registre social unifié qui doit permettre un meilleur ciblage des aides publiques en faveur des familles démunies. Ainsi, l’article 4 précise que «les catégories bénéficiaires sont définies sur la base du système national pour l’enregistrement des familles désirant bénéficier des aides publiques, supervisé par les administrations et instances publiques ainsi que les collectivités territoriales, dans le cadre du Registre social unifié et le Registre national des habitants».
Plusieurs critères sont listés par les rédacteurs du texte. Les bénéficiaires doivent être de nationalité marocaine, à la recherche active d’un emploi et pouvant attester qu’ils n’ont aucune autre source de revenus. Ils ne doivent pas non plus bénéficier d’un programme d’aide sociale ou un autre régime d’indemnité de perte d’emploi. Pour les chômeurs diplômés, ils doivent justifier, en outre, qu’ils sont à la recherche d’un emploi depuis au moins une année à compter de la date de leur graduation ou diplomation. Pour leur part, les artisans ou professionnels d’autres métiers devront prouver qu’ils sont au chômage depuis un mois et ne bénéficient d’aucun régime de couverture sociale. La proposition de loi ne donne pas de précision, mais ce régime préconisé devrait exister côte à côte avec le régime d’indemnités pour perte d’emploi mis en place, il y a quelques années, en faveur des personnes déclarées à la CNSS (Caisse nationale de sécurité sociale).