Africapital achète la banque d’affaires Alma Finance. L’information venant d’une source proche du dossier est confirmée auprès d’Africapital. La société vient effectivement de conclure un accord avec les actionnaires d’Alma Finance pour l’acquisition de 100% du capital de cette banque d’affaires, affirme le management d’Africapital. Pour le moment, il se refuse à donner les détails de l’opération, notamment le prix. Alma Finances étant en difficulté, le montant de la transaction ne devrait pas être élevé et notre source affirme que "Africapital s’est engagé fermement à sa recapitalisation".
Autorisation du CDVM et nouvelle licence"Il nous faut néanmoins, l’agrément du ministère des Finances", précise Youssef Bouabid, DG de la société. En principe, pour ce genre de dossier, le ministère des Finances donne son accord sur un délai allant de 4 à 8 semaines. Cela pourrait aller assez vite aussi bien au niveau de l’autorité de régulation qu’à celui du ministère des finances. Car, faut-il le rappeler, c’est de sauvetage qu’il est question. Alma Finances comme la plupart des petites sociétés de bourse est dans des difficultés suite à l’effondrement des volumes des transactions depuis 2009. Pour rappel, Eurobourse vient d’être cédé à Capital Gestion. Intégra, cédée il y a tout juste un an au Londonien Duet Group serait aussi à la recherche d’un nouveau partenaire.
Africapital privilégie la croissance externeQuoi qu’il en soit, cette acquisition n’est pas une première pour Africapital. Avec une année et demie d’existence, il compte à son actif le rachat, l’année dernière, d’Orange, un gestionnaire d’OPCVM. Au moment de son acquisition, Orange n’avait pratiquement plus d’actifs sous gestion, mais d’après les derniers chiffres de l’Asfim, son portefeuille atteint aujourd’hui 686 millions de dirhams. Depuis son acquisition, Orange Asset Management a changé de nom pour devenir Africapital Management.Dès que la nouvelle licence est accordée par le ministère des finances, Africapital devient "une banque d’affaires à part entière avec déjà 31 collaborateurs dont la moyenne d’âge ne dépasserait pas 30 ans", nous explique l’une de nos sources. Ce rachat semble intervenir au bon moment dans la mesure où, les volumes commencent à reprendre, ce qui pourrait marquer la fin des difficultés des intermédiaires en bourse.
