Les exportations du royaume en produits de la mer s’élèvent à 1,4 milliard de dollars. Mais celles-ci restent essentiellement orientées vers le marché européen qui progresse à un rythme de 3%, tandis que les importations des pays africains en poisson augmentent de 22% pour s’établir à 3,9 milliards de dollars. Ce gisement de croissance vers le continent reste donc largement sous-exploité par le Maroc. C’est la principale conclusion à retenir d’une récente étude du ministère des Finances qui passe au crible les exportations marocaines de produits de la mer vers l’Afrique.
Le quotidien L’Economiste, dans son édition du 9 juillet, consacre un mini-dossier à la synthèse de cette étude qui alerte sur le fait que les énormes opportunités en Afrique restent encore inexploitées et profitent pour le moment à des concurrents asiatiques. Face à la Chine ou au Vietnam, le Maroc laisse filer les plus grands marchés que représentent le Nigéria, la Côte d’Ivoire, le Cameroun ou l’Egypte. Même sur les conserves, les exportations marocaines ne répondent qu’à près de 2,5% de la demande africaine.
Par-delà l’état des lieux, l’étude du département des Finances pointe les aspects à corriger pour rectifier le tir sur ce marché. Il s’agit donc de trouver une stratégie commerciale pour la filière tournée vers l’Afrique. «Les actions menées jusque-là, notamment les caravanes de Maroc Export, restent insuffisantes», selon l’étude. Celle-ci préconise également le développement de produits valorisés, basés sur l’étude des habitudes de consommation dans ces marchés. Dernier obstacle et non des moindres: l’insuffisance des infrastructures et de la logistique liant le Maroc au reste des pays africains.
