«L’automobile bat son propre record à l’export». C’est le titre qu’a choisi L’Economiste dans son édition du 14 janvier. Pour 2015, le chiffre d’affaires à l’export, selon l’Association marocaine pour l’industrie et le commerce automobile (AMICA), s’élève à 50 milliards de dirhams, soit 20% de plus que le score enregistré en 2014 où le secteur automobile avait déjà détrôné les phosphates, premier secteur exportateur historiquement au Maroc.
Cette performance s’explique d’abord par la montée en puissance de l’usine Renault. Entre son unité à Tanger et celle de Somaca, la production globale du constructeur français a frôlé les 300.000 véhicules. Mais l’embellie des exportations automobiles se justifie aussi par l’apport bénéfique de la formule des écosystèmes, lancée fin 2013. Le secteur avait accueilli quatre écosystèmes: câblage, intérieur, emboutissage et batteries. Mieux encore, d’autres écosystèmes liés au monde automobile sont en train de prendre forme, pour ne citer que le refroidissement et les réservoirs.
Le secteur emploie actuellement plus de 90.000 personnes réparties sur 150 sites de production. Dans quatre ans, il est prévu de porter le nombre de sites à plus de 250, avec à la clé plus de 100 milliards de dirhams d’exportations prévus par l’AMICA. Un exploit qui sera en partie porté par un autre constructeur français, PSA. Ce dernier avait annoncé, en 2015, trois composantes, à savoir une usine de montage carrosserie, une usine mécanique, ainsi qu’un centre d’étude. PSA prévoit par ailleurs un volume initial de 90.000 voitures par an pour un lancement de la production attendu pour 2019.
