Le financement durable fera-t-il le futur des marchés financiers? En tout cas, il devrait clairement devenir un outil dont certaines entreprises ne pourront plus se passer. L’Autorité marocaine des marchés financiers (AMMC) et la Société financière internationale (SFI) font donc tout pour le promouvoir.
Comme le rappelle L’Economiste dans son édition du lundi 9 juillet, les premières obligations vertes ont été émises, en marge de la COP22 qu'a abritée le Maroc en 2016, par Masen, BCP, BMCE Bank et Crédit Agricole du Maroc. Sauf que, deux ans après, le marché attend encore des opérations du même type. C’est pourquoi l’AMMC et la SFI se sont décidées à promouvoir les obligations sociales et durables, nouveaux instruments venus compléter la palette des mécanismes financiers destinés à lutter contre les changements climatiques. Les deux institutions ont élaboré un guide complet des outils financiers de la durabilité, qu’elles viennent de présenter aux investisseurs.«Ce nouveau guide illustre nos efforts continus pour encourager la finance verte à créer un avenir plus inclusif, promouvoir le développement durable et aider à la création d’un centre financier régional», déclare Nezha Hayat, présidente de l’AMMC citée par L’Economiste.
Le quotidien explique que, comme pour tout nouvel instrument financier, il faudra beaucoup de pédagogie pour amener les entreprises à s’intéresser à ce type d’obligations, surtout dans un contexte où le recours aux marchés financiers n’est pas suffisamment prisé.
D’un point de vue pratique, en dehors du recours à des organismes de certification indépendants qui attesteront du caractère «vert et social» des projets devant être financés par ce genre d’instrument, les diligences pour ce type de produits restent les mêmes que lors d’émissions d’obligations classiques. Mais, pour le gain en termes de coût de financement, il ne faudra pas compter dessus. Cependant, une entreprise qui aura recours à ces obligations gagnera inéluctablement en image, grâce à son engagement dans des projets verts.