La dette publique croît de manière inquiétante. Elle est passée de 743 milliards de dirhams en 2014 à 807 milliards de dirhams en 2015, soit 64 milliards de dirhams de plus en l’espace d’un an. C’est ce que rapporte le quotidien L’Économiste, dans son édition de ce lundi 24 octobre.
D’après le journal, la dette du Trésor ressortait en 2015, pour sa part, à 629,2 milliards de dirhams. À fin juin 2016, l’encours de l’endettement du Trésor s’élevait à 642 milliards de dirhams. Ces niveaux mirobolants de l’endettement avaient poussé le président de la Cour des comptes, lors de son passage au Parlement, à inviter le gouvernement à prendre des mesures structurelles. Pour Driss Jettou, certains engagements qualifiés de dysfonctionnements alourdissent la dette.
L’Économiste rapporte également que le butoir de TVA, s’élevant à 25 milliards de dirhams selon la Cour des comptes, devrait être assimilé à de la dette. «Les crédits de TVA constituent une dette envers les plus grands établissements du secteur public qui jouent un rôle important dans le développement économique et social de notre pays» avait relevé Driss Jettou. Il faisait référence notamment à l’OCP, ADM, ONEE, ONCF, et la RAM.
Hormis le butoir de TVA, la dette intérieure du Trésor soulève également quelques interrogations, selon le journal. Entre 2014 et 2015, l’encours a progressé de 22% à 629 milliards de dirhams. Aussi, de 2015 à fin juin 2016, l’évolution était de 23%. Le constat relevé alors par L’Économiste est que les économies dégagées par la décompensation des carburants, s’élevant à 7,38 milliards de dirhams à fin septembre 2016, n’ont pas servi à réduire la dette.