Dans son mémorandum, la Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc (CSPM) appelle à une fiscalité équitable, pointant du doigt le différentiel d’imposition séparant les officines exploitées sous la forme de personnes physiques (38% d’IR) et celles exerçant sous la forme de personnes morales (10% d’IS).
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Lahbabi soulève la problématique liée au décret de fixation des prix des médicaments et aux quatre tranches de tarification qui en découlent. Le pharmacien perçoit un pourcentage de marge pour les deux premières tranches ou bien un montant forfaitaire dans le cas des troisième et quatrième tranche. Ce sont ces deux dernières tranches qui posent problème. «Lorsque le prix dépasse 10.000 dirhams pour une marge fixée à 400 dirhams, l’officine est perdante étant donné que ce montant forfaitaire ne couvre même pas le montant total des impôts payés sur ledit médicament», déplore Lahbabi.
Outre la normalisation de la relation entre les pharmacies d’officines et la DGI, la CSPM réclame une déduction fiscale des provisions, en lien avec des risques potentiels, dont le coulage, le casse, le vol, la péremption des médicaments, etc.
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Autre mesure préconisée par les pharmaciens du Maroc, l’exonération de la plus value sur la cession d’officines (soit pour partir à la retraite, soit pour réinvestir dans une autre officine). «Nous avons proposé un traitement identique à celui de la Taxe sur le profit immobilier (TPI), ce qui va permettre d’installer de nouvelles pharmacies et en finir avec le phénomène du chômage dans notre profession», conclut Lahbabi.