Les deux principales agences de notation financière ont confirmé «l’investment grade» du Maroc, annonce L’Economiste, dans son édition du 26 octobre. Fitch Ratings est le dernier à le faire en maintenant le BBB- assorti d’une perspective stable. Revenus d’une situation assez critique en 2012, les indicateurs macroéconomiques se sont améliorés avec un déficit budgétaire qui devrait atteindre 3,5% en fin d’année et un déficit du compte courant attendu autour de 2%.
Toutefois, le déficit du compte courant reste exposé à la reprise des prix du pétrole, relève Fitch. Le déficit devrait passer de 2,2% en 2018 selon les anticipations des analystes. L’abandon de la subvention des prix des produits pétroliers devrait en partie préserver le budget de l’Etat des conséquences de la remontée des prix du pétrole.
Le budget des ménages lui, surtout ceux qui sont équipés en voiture, en ressentira l’impact avec un plein d’essence qui sera plus cher. Plus globalement, le tassement de l’activité agricole et des revenus ruraux cette année et le taux de chômage qui reste élevé pèsent sur la consommation des ménages, l’un des moteurs traditionnels de croissance.
Le manque de confiance des entreprises se reflète aussi sur l’investissement. En tout, Fitch Ratings rejoint les précédentes prévisions sur la croissance avec une projection de 1,6% pour 2016. Les analystes tablent sur un redressement de la courbe à 3% en 2017. La montée en charge des stratégies industrielles et la reprise des principaux marchés d’exportation vont en partie soutenir la reprise de l’activité l’année prochaine.
L’émergence des secteurs comme l’automobile ou encore l’aéronautique redynamise le tissu industriel. Reste que pour le moment, les PME n’arrivent pas à s’accrocher à ces locomotives. Par ailleurs, les secteurs traditionnels tels que le textile peinent à se renouveler.