Dans son édition du 4 juin, le quotidien l’Economiste revient sur l’histoire du litige qui oppose Ynna Holding, de la famille Chaabi, et Five FCB. Le Président directeur général de l’entreprise française, Frédéric Sanchez, a accordé une interview au quotidien pour expliquer la situation actuelle. Mais, avant cela, ce dernier a tenu à déclarer qu’un accord de confidentialité avait été signé entre les deux parties prenantes. Cela dit, il avoue avoir été surpris par la demande du groupe d’un report de 15 jours de la procédure de vente aux enchères d'Aswak Assalam, prévue le 12 mai. La famille Chaabi a justifié cette demande par la nécessité d’un délai pour permettre à tous ses membres de donner leur avis, tout en confirmant sa volonté d’en finir. D’ailleurs, le PDG de Five FCB a rencontré l’un des fils de L’haj Miloud, une première depuis le début de ce conflit qui traîne depuis 2009. Ce dernier n’a cependant fait aucune proposition concrète. Par la suite, à la veille de la vente aux enchères, une somme a été proposée, une somme «dérisoire», selon Frédéric Sanchez, enclin depuis à penser que la famille Chaabi ne veut pas trouver d’issue au litige et cherche surtout à gagner du temps.
Toujours est-il que le montant que Ynna holdin doit à l’entreprise française s’élève actuellement à 25 millions d’euros, comme il en ressort de la sentence prononcée par les arbitres de la cour internationale de Genève. Depuis, Five FCB est passé par plusieurs voies pour tenter de faire appliquer la justice. Les comptes bancaires de Ynna Holding ont été les premières cibles mais, bizarrement, ils n’étaient pas approvisionnés. Depuis l’échec de la vente aux enchères d’Asswak Assalam, une autre procédure judiciaire a été déclenchée. Le PDG a été surpris par la résistance du groupe marocain et son recours à la justice pour échapper au paiement. Cependant, Fréderic Sanchez se dit prêt à négocier et à faire quelques concessions.
Le Président directeur général de Five FCB a aussi rencontré la patronne de la CGEM, Miriam Bensaleh, ainsi que le Ministre de l’industrie, Moulay Hafid Elalamy. Ils ont parlé affaires, relations entre les deux pays, et ont bien évidemment évoqué le problème de Five FCB. Moulay Hafid Elalamy a ainsi assuré que justice serait faite et Fréderic Sanchez s’est montré confiant quant à la résolution de ce conflit pour lequel il pense bien obtenir gain de cause.
