Forte hausse de la charge de compensation dédiée au butane. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte qu’elle a bondi de 31% en janvier, atteignant 791 millions de DH. Le journal explique que cette évolution trouve son origine dans la «hausse des prix du pétrole dont dépendent ceux du gaz mais, aussi, l’augmentation de la consommation sous l’effet de la vague de froid qu’a connue le pays». Dans ce contexte, il faudra revoir les prévisions de dépenses au titre du butane, estimées à 10 milliards de DH. En y ajoutant le sucre, le budget prévu s’élève à 14 milliards de DH.
Il est, dans ces conditions, nécessaire de poursuivre la réforme de compensation, sachant que l’économie estimée par le gouvernement sortant serait de 10 milliards de DH. Il faut se demander si le prochain gouvernement franchira ce cap. En attendant, L’Economiste parle de gaspillage et de détournement concernant le gaz butane: «pompage d’eau d’irrigation, restauration, chauffage…». Au niveau du sucre, le journal assure que plus de 50% de la consommation profite plutôt à l’industrie des boissons et à celle de la conserve des fruits.
Toujours est-il que le butane absorbe plus des deux tiers du montant de la compensation en ce début d’année. Il est porté par les volumes consommés et les prix unitaires des différents emballages, qui sont en augmentation. Ceci dit, si la hausse de 2,5% de la consommation est légère, le coût de la subvention unitaire du gaz butane s’est hissé de 31%, en glissement annuel.
Contrairement au gaz, la subvention du sucre baisse de 4% en janvier 2017, à 260 millions de DH. Même constat pour l’import du sucre brut. Avec la bonne production locale qui a assuré la couverture de la moitié des besoins, le volume importé a diminué de 22% en un an.