Cette accélération de la pauvreté «est considérablement plus rapide que le choc de la pandémie de Covid-19», note dans un communiqué le Pnud, qui impute en partie à la guerre en Ukraine la flambée des prix, ce que conteste la Russie.
Selon le Programme onusien, «les transferts d'argent ciblés vers les ménages sont plus équitables et plus rentables que des subventions énergétiques générales». Le Pnud considère dans le même temps que les pays concernés auront besoin d'un soutien du système multilatéral «pour joindre les deux bouts».
«Alors que les taux d'intérêt augmentent en réponse à la flambée de l'inflation, il existe un risque de déclencher une nouvelle pauvreté induite par la récession qui exacerbera encore plus la crise, accélérant et approfondissant la pauvreté dans le monde», avertit aussi le Pnud dans son rapport.
Lire aussi : Burkina Faso: Chef André Bayala propose sa solution avec du pain à base de céréales locales
Le document s'est penché sur 159 pays. Les Etats en situation la plus critique sont dans les Balkans, dans la région de la mer Caspienne et en Afrique subsaharienne, en particulier au Sahel.
«Des flambées de prix sans précédent signifient que pour de nombreuses personnes à travers le monde, la nourriture qu'elles pouvaient se permettre hier n'est plus accessible aujourd’hui», déplore dans le communiqué le patron du Pnud, Achim Steiner.
«Cette crise du coût de la vie fait basculer des millions de personnes dans la pauvreté» au risque d'une «famine à une vitesse époustouflante». En parallèle, «la menace d'une augmentation des troubles sociaux grandit de jour en jour», estime-t-il.
Parmi les pays faisant face aux conséquences les plus dramatiques de la hausse des prix figurent l'Arménie, l'Ouzbékistan, le Burkina Faso, le Ghana, le Kenya, le Rwanda, le Soudan, Haïti, le Pakistan, le Sri Lanka, l'Ethiopie, le Mali, le Nigeria, le Sierra Leone, la Tanzanie ou le Yémen.