La crise sanitaire a perturbé la chaîne logistique dans le monde. Dans son édition du jour, L’Économiste annonce que la pénurie mondiale de containers continue de perdurer. Au point de pousser à l’envolée des coûts du fret maritime. "Les hausses sont inédites", s'exclame le quotidien qui soutient qu'elles varient selon la dimension du container et de la ligne.
En cause, la concentration du trafic sur les axes les plus rentables, soit celui de la Chine et des Etats-Unis, qui enregistre la reprise économique la plus nette depuis le déclenchement de la crise sanitaire. "Depuis quelques mois, les échanges commerciaux entre les Etats-Unis et la Chine ont repris de plus belle".
Résultat: le transport par container High Cube entre la Chine et le Maroc qui était facturé il y a six mois à 2.500 dollars est actuellement proposé à 11.000 dollars, révèle le quotidien. Il assure que "la pénurie des containers et l’envolée des tarifs qui s’en est suivie s’expliquent par le fait que les navires ne passent plus par certains ports pour récupérer les containers qui y avaient été déposés il y a plusieurs mois". A cela s'ajoute l'immobilisation des avions et la réduction des capacités du fret aérien qui ont conduit les opérateurs à se rabattre sur le transport maritime.
Face à cette situation, les importateurs subissent les répercussions financières suite au renchérissement du coût des transactions à l’international de 30 à 40% suite à la flambée des tarifs du fret maritime.
L'Économiste suggère pour atténuer l’impact des surcharges excessives, "la mise en place d’une agence de régulation du fret maritime à l’instar de ce qui se fait dans d’autres pays, comme les Etats-Unis, qui ont créé la Commission fédérale maritime (FMC) en plus de la loi Shpping act".