Les stress tests réalisés par le Fonds monétaire international (FMI) sur les banques marocaines ont abouti à des résultats globalement positifs, rapporte L’Economiste dans son édition du 7 novembre. Le quotidien précise qu’un établissement bancaire marocain a été néanmoins recalé. L’institution de Bretton woods s’est gardée d’en révéler le nom, mais indique qu’il représente 6,1% des actifs du système bancaire. Ses ratios de fonds propres chuteraient donc en-deçà du minimum réglementaire (un ratio de solvabilité en-dessous de 12). Le FMI tempère, cependant, puisque la banque la plus faible n’est pas vraiment connectée aux autres établissements. Donc, pas de risque systémique…
Pour L’Economiste, le stress test positif de la plupart des banques marocaines est lié à leur capitalisation et à leur rentabilité. Néanmoins, le risque du portefeuille des crédits demeure important. La qualité des prêts est très sensible aux taux d’intérêts réels et, dans une moindre mesure, à la croissance du PUB, des IDE et des rapatriements de fonds. D’ailleurs, le ratio des créances douteuses pourrait augmenter de 7,7 points à 14,8 en 2016, dans le scénario négatif du test du FMI.
La solvabilité des banques dépend par ailleurs de leur exposition au risque souverain, particulièrement aux obligations domestiques. En cas d’augmentation des taux d’intérêt de 300 points de base, trois banques deviendraient légèrement sous capitalisées. En revanche, l’évaluation de la gestion du risque du taux d’intérêt semble maîtrisée par les banques marocaines, selon l’étude du FMI. L’institution indique, enfin, que les effets directs d’une dépréciation du dirham de 30% sur la position de change globale des banques seraient faibles et même légèrement positifs pour le système bancaire dans son ensemble.