Si l’économie marocaine est devenue plus résiliente, elle n'en crée pas pour autant suffisamment d’emplois. C’est l’une des principales conclusions que tire L’Economiste, dans son édition du 4 avril, de la mission du FMI au Maroc effectuée du 19 mars au 3 avril. En dépit de l’amélioration des indicateurs économiques du pays, le niveau de chômage reste «préoccupant», particulièrement chez les jeunes. Comme le relève le journal, le Fonds monétaire insiste sur la nécessité «de continuer à promouvoir une croissance plus élevée, durable et plus inclusive». Cela passe par «la création d’un nombre plus important de nouveaux postes via la relance de la dynamique d’entreprenariat».
D’ailleurs, ce sont, de par le monde, les PME qui créent le plus d’emplois. Il faut donc «créer un environnement où ces entreprises peuvent prospérer et créer des emplois». Des préalables sont indispensables. Ils «concernent l’éducation et la préparation des ressources humaines, l’accès au financement, ainsi que l’environnement des affaires et la situation du marché de l’emploi». Il s'agira aussi, comme le conseille le FMI dans les colonnes de L’Economiste, d’accélérer la mise en œuvre de certaines réformes structurelles déjà engagées pour «accroître les gains de productivité, créer davantage d’emplois et rehausser le potentiel de croissance».
En attendant, si la croissance du PIB s’est établie à 3% en 2018 avec une inflation à 1,9%, elle grimpera à 4,5% en 2019. Il faudra poursuivre les réformes structurelles et espérer une amélioration de la conjoncture dans les pays avancés et émergents, une baisse des prix des produits énergétiques et une volatilité moindre des marchés financiers mondiaux.
En ce qui concerne la réforme du régime de change, le FMI, comme le rapporte le journal, conseille de passer à la seconde phase puisque tout s’y prête. «Cela ne crée pas de risques supplémentaires pour l’économie marocaine ni de divergence sur les fondamentaux». Pour le FMI, «toutes les conditions sont réunies pour que le pays poursuive cette réforme graduellement et de façon ordonnée». L’objectif est de «rendre l’économie mieux à même d’absorber les chocs extérieurs et de préserver sa compétitivité».