Aziz Akhannouch n’a pas d’autre choix que de poursuivre le plan de relance entamé par son prédécesseur, mais va devoir imprimer un style nouveau. Son gouvernement aura du pain sur la planche pour accompagner l’opérationnalisation du Fonds Mohammed VI pour l’Investissement, la mise en place de la Charte de l’investissement et la mise en œuvre de la loi-cadre relative à la réforme fiscale.
Des mesures urgentes seront prises pour accompagner les jeunes en matière d’emploi, en insufflant une nouvelle dynamique au programme "Intilaka" à travers le lancement d’un nouveau projet "Al Forssa" destiné à financer les projets des jeunes sans conditions préalables.
Le gouvernement est appelé également à poursuivre le processus de généralisation de la protection sociale. En plus de l’AMO pour les travailleurs non-salariés, l'année 2022 marquera le lancement de la deuxième phase de ce grand chantier royal en intégrant cette fois-ci les catégories vulnérables et pauvres, qui bénéficient jusqu’ici du Régime d’Assistance Médicale "Ramed". D’autres mesures seront prises pour la généralisation progressive des allocations familiales, à travers la mise en œuvre du Registre social unifié (RSU).
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L’école publique figure aussi parmi les priorités du gouvernement à court terme. Une attention particulière sera accordée à l'accélération de la généralisation de l'enseignement préscolaire, au renforcement des connaissances de base des enfants dès le primaire et au soutien de l'éducation des enfants des catégories démunies, notamment dans le milieu rural.
La santé n’est pas en reste. Le gouvernement sera amené à mener une réforme profonde du système de santé de manière à réhabiliter ce secteur et accompagner le chantier de la généralisation de la protection sociale.