Point de réussite de la nouvelle stratégie d’accélération industrielle sans des ressources humaines de qualité et en quantité. Le gouvernement semble l’avoir compris en approuvant la Stratégie nationale de la formation professionnelle 2021 à la veille du discours du Trône, selon le quotidien Les Inspirations Eco du mardi 04 août, qui, au passage, rappelle une des recommandation du Roi: «Etant donné que la formation professionnelle est devenue aujourd’hui la clé de voûte dans tous les secteurs de développement, on devrait passer de l’enseignement académique classique à une double formation garantissant aux jeunes la possibilité d’obtenir un emploi».
Fruit d’une longue consultation amorcée en 2011, cette nouvelle stratégie présentée par le ministre de l’Education nationale et de la formation professionnelle, Rachid Belmokhtar, se fixe quatre priorités. D’abord, permettre une adéquation entre l’offre de formation et la demande du marché en évitant les déséquilibres enregistrés dans certains secteurs comme le BTP, qui connaît un déficit en compétences, et l’industrie qui a perdu un nombre important d’emplois. Ensuite, accorder une plus grande importance à la formation continue en encourageant les entreprises à y recourir. Ce qui est loin d’être le cas actuellement, sachant que seulement 1.320 entreprises déclarées à la CNSS bénéficient de la formation en cours d’emploi dans le cadre des contrats spéciaux de formation. Par ailleurs, la nouvelle stratégie accorde une attention particulière à la gouvernance en clarifiant les rôles et responsabilités des différents intervenants.
Enfin, le volet de financement, qui a été un des parents pauvres des politiques de formation professionnelle, sera amélioré, a assuré le ministre, sachant que si les effectifs de l’OFPPT ont doublé au cours de ces dernières années, les financements n’ont pas suivi. Et malgré la pluralité des bailleurs de fonds (Etat, entreprises, investisseurs privés, bailleurs de fonds étrangers, etc.), les ressources financières dédiées à la formation professionnelle représentent à peine 0,5 % du PIB. Face à cette situation, la nouvelle stratégie compte améliorer sensiblement le volet financement.
Le 04/08/2015 à 00h56