L'Association des industriels de la zone franche de Tanger (AIZFT) a tenu une assemblée générale, lundi 7 décembre. L'ordre du jour, selon L'Economiste dans son édition du 9 décembre: la hausse des frais de gestion de la zone franche et la question du badge dont le coût avait initialement été fixé à 130 DH. En bref, des sujets délicats. A tel point que, finalement, seul le premier topique a été abordé. “Nous avons voté pour une augmentation des frais de gestion à 0,60 DH le m2 par mois, soit 7,20 DH le m2 par an. Maintenant, nous attendons l'avis définitif de TZF (Tanger free zone) qui voulait relever le montant de ces frais à 8,64 DH/m2 par an”, explique un opérateur.
Les frais de gestion représentent, entre autres, la contribution des entreprises à l'éclairage public, la sécurité et l'hygiène. “Ils augmentent à chaque fois qu'il y a une amélioration des services de la zone franche de Tanger”, déclare à ce propos Mehdi Tazi, directeur général des zones d'activité à Tanger Med.
Si les membres présents à l'assemblée générale, dans l'ensemble plutôt favorables à une hausse, ont pu voter, TZF (et ce selon le règlement intérieur) aurait très bien pu appliquer une augmentation sans même prendre leur avis, souligne le président de l'AIZFT en personne. Cependant, l'assemblée générale a été décidée suite à une pétition lancée par plusieurs membres de l'association.Des opérateurs affirment d'ailleurs que l'information des membres n'a pas bien circulé, ce que conteste le président qui affirme qu'un courrier électronique personnel avait bien été envoyé aux 92 membres pour les aviser de la tenue d'une assemblée générale. Toujours est-il qu'une cinquantaine de personnes ont répondu à l'appel. Parmi elles, nombreuses sont celles qui ont exigé une baisse des frais de badge à 20 DH au lieu de 130 DH. D'autres encore se sont plaintes des frais imposés par TZF aux sociétés qui travaillent en dehors des horaires dits “normaux”. Des redevances qui s'ajoutent aux frais de gestion mensuels, entraînant pour certains un surcoût qui, au final, obère les avantages financiers de la zone franche.