Fret maritime: les opérateurs doivent supporter une nouvelle hausse des tarifs

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Revue de presseKiosque360. Les compagnies maritime appliquent depuis le 1er juin une nouvelle tarification qui augmente les coûts du transport des importateurs et exportateurs marocains qui n'ont d'autre choix que de subir.

Le 02/06/2019 à 22h32

C’est un surplus certes peu significatif pour l’instant, mais il fait tout de même jaser les opérateurs économiques. Depuis le 1er juin courant, les importateurs et exportateurs doivent s’acquitter d’un surplus lié aux frais de la surcharge en soute, «un ajustement conjoncturel qui modifie le coût du transport en fonction des cours du baril de pétrole», explique l’Economiste dans son édition du lundi 3 juin.

La publication rapporte en effet qu'à partir de ce week-end, les principaux armateurs qui opèrent vers le Maroc ont décidé d’appliquer une nouvelle tarification qui se traduit par une hausse des coûts de transport pour les opérations d’import/export. La hausse varie selon l’opérateur de 5 à 20 euros par conteneur et les opérateurs marocains n’ont d’autres choix que de passer à la caisse.

Sondés par le journal, ces derniers avouent que les hausses sont pour l’instant supportables, mais remettent en cause le principe même de l’application d’une surtaxe carburant. Certains d’entre eux s’interrogent même sur les bases servant à la calculer et, partant, à calculer les modifications apportées par les armateurs. D’autres font de cette augmentation une nouvelle preuve que les opérateurs économiques nationaux sont aujourd’hui à la merci des compagnies maritimes, surtout que 80% du trafic sont aujourd’hui répartis entre trois compagnies maritimes mondiales. Il est donc somme toute logique que ces dernières se retrouvent en position de force pour appliquer tranquillement les tarifications qu’elles souhaitent.

Et à en croire l’Economiste, d’autres hausses sont déjà programmées par les compagnies maritimes. La même source explique que ces géants mondiaux tentent d’anticiper l’entrée en vigueur d’une nouvelle réglementation à compter du 1er janvier prochain qui va leur imposer de nouvelles dispositions pour réduire la pollution de l’air par les navires. Les prévisions font état d’un impact direct de cette nouvelle réglementation mondiale sur les coûts des carburants qui deviendront plus volatiles. Les importateurs et exportateurs marocains sauront-ils s’adapter à ces mutations?

Par Fayza Senhaji
Le 02/06/2019 à 22h32