En vertu de cette convention, dont la cérémonie de signature s’est déroulée en visioconférence, la BID contribuera au financement de cette étude d’un montant global de plus de 90 millions de dollars. Ainsi, souligne un communiqué de la BID, «conformément à l'accord entre les gouvernements du Maroc et du Nigéria, les deux pays partageront à parts égales le coût du projet qui est estimé à 90,1 millions de dollars. La BID soutiendra la contribution marocaine et participera au financement du projet à hauteur d'un montant de 15,45 millions de dollars».
Pour la contribution nigériane, précise la même source, la BID vient d'approuver un financement d'un montant de 29,75 millions de dollars, ce qui portera la contribution de la Banque à 50% du coût total de l'étude du gazoduc Nigéria-Maroc.
L'étude «Front-End Engineering Design» (FEED) est une étape importante pour la réalisation de ce projet stratégique parrainé par le roi Mohammed VI et le président nigérian Muhammadu Buhari, note la Banque islamique de développement. Elle doit permettre de préparer les études requises pour le gazoduc et aider à prendre la décision finale d'investissement d'ici 2023 pour le projet d'infrastructure, indique l’institution multilatérale.
Les composantes financées par la BID portent notamment sur la réalisation de l’étude d’impact environnemental, ainsi que sur l’acquisition des terrains nécessaires à la réalisation des sections onshore et offshore du gazoduc reliant le Nigéria et le Maroc.
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Les allocutions prononcées par les représentants du gouvernement du Maroc, de l'ONHYM et de la BID ont souligné le rôle clé et stratégique du Gazoduc Maroc-Nigéria, en tant qu'étape vers le renforcement de la sécurité énergétique dans la région, contribuant au développement économique et social des pays traversés et à la conjoncture économique régionale.
Il a également été rappelé les recommandations faites par le roi Mohammed VI, à travers son allocution aux participants à la 44e réunion annuelle de la Banque islamique de développement à Marrakech, le 5 avril 2019, au cours de laquelle le projet de pipeline reliant le Nigéria et le Maroc a été présenté comme un modèle de coopération Sud-Sud, éligible au financement de la BID, puisque la plupart des pays intéressés en sont membres.
A titre de rappel, le projet de gazoduc a été lancé en 2016 à Abuja, sous la présidence du roi Mohammed VI et du président nigérian Muhammadu Buhari. Ce projet d’envergure reliera les ressources gazières du Nigéria, celles de plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, et le Maroc, et favorisera ainsi l’intégration économique de cette région du continent. En juin dernier, Yusuf Usman, directeur général de la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC), avait annoncé que le gouvernement du Nigéria a mis au point les plans de concrétisation de ce projet d’envergure.