C’est un véritable exploit que le Grand Agadir est en train de réaliser. La sécurisation de l’alimentation en eau potable de la capitale du Souss et sa région est désormais basée essentiellement sur le dessalement de l’eau de mer. D’un coût global de 2,7 milliards de dirhams pour sa composante eau potable, l’unité mutualisée de dessalement de l’eau de mer de Chtouka bénéficie actuellement à une population d’environ 1,6 million d’habitants du Grand Agadir, indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du jeudi 5 janvier.
«Aujourd’hui, la capacité totale de production de la station a atteint 1700 l/s, soit près de 150.000 m3/jour de quantité d’eau dessalée produite pour l’alimentation en eau potable du Grand Agadir sur une capacité globale de 275.000 m3/jour, incluant les besoins en eaux d’irrigation (125.000 m3/jour)», lit-on.
Cette production a permis de sécuriser l’alimentation en eau potable des quartiers du Grand Agadir à l’issue de l’accomplissement, en juin 2022, de l’ensemble des tests contractuels marquant la déclaration de l’exploitation commerciale de l’usine en question.
Le transfert des eaux produites par la station est assuré moyennant une conduite d’adduction réalisée par l’ONEE, «depuis la sortie de la station de dessalement de Chtouka jusqu’à l’entrée de la ville d’Agadir sur un linéaire de 44 km qui alimente les réservoirs de la RAMSA (complexe de Tassila)», précise le quotidien.
Concernant la composante eau potable, la qualité d’eau à la sortie de l’unité de dessalement, répond à la norme marocaine relative à la qualité des eaux à usage alimentaire (NM 03.7.001) et aux seuils de qualité contractuels garantis pour les eaux produites tel que stipulé dans la convention de gestion déléguée.
La gestion du projet, fruit d’un partenariat public-privé, est assurée par le gestionnaire délégué SEDA (Société d’eau dessalée d’Agadir) composé de l’espagnol Abengoa et InfraMaroc (filiale de la CDG) dans le cadre d’une convention de gestion déléguée d’une durée globale de 30 ans comportant une phase de réalisation des travaux, actuellement achevés, et une phase d’exploitation de l’unité de dessalement qui est en cours. La station, dont les travaux ont démarré en 2018, augmentera sa capacité à terme à 400.000 m3/jour, répartie à parts égales entre les besoins en eau potable et d’irrigation.