Gestion déléguée: les défaillances se suivent et se ressemblent

LE360

Revue de presseKiosque360. La défaillance des sociétés de gestions déléguées continue. Les rapports pointant les maux de ce secteur se succèdent et se ressemblent. Le projet d’avis du CESE (Conseil économique social et environnemental) vient presque confirmer les constats du rapport de la Cour des comptes de 2014.

Le 30/11/2015 à 10h02

Les sociétés de gestion déléguée font encore parler d’elles! Et toujours en mauvais termes. C’est aujourd’hui au tour du CESE (Conseil économique, social et environnement) de pointer du doigt les maux qui minent ce secteur depuis des années et dont la défaillance se fait surtout sentir chez le citoyen. C’est ce que rapporte le quotidien L’Economiste dans son édition de ce lundi 30 novembre.

D’après le journal, suite à une saisine du président de la Chambre des représentants, datant du 15 avril dernier, l’institution s’est penchée sur ce dossier qui a suscité beaucoup de remous depuis plusieurs mois déjà.

Selon le Conseil, même si les délégataires ont beaucoup apporté à ce secteur au Maroc, ils ont néanmoins failli à plusieurs de leurs missions. Le projet d’avis du CESE affirme en effet «l’existence de manquements et d’insuffisances de la part des délégataires en termes d’exécution des contrats, à cause du non-respect des cahiers des charges». Ainsi, «les délégataires ne respectent pas leurs engagements d’investissement. Et ils ne s’acquittent pas totalement de leurs obligations de rendre un service public de qualité».

Conflit d’intérêts

Le projet d’avis de CESE a également noté l’existence d’un certain nombre de conflits d’intérêts suite au «développement du phénomène de filialisation et d’intégration verticale de certaines activités».

En ce qui concerne l’autorité délégante, «les prérogatives du comité de suivi ne sont pas pleinement exercées, notamment en matière d’examen des projets de marchés, de contrats ou de conventions». C'est ainsi que «les services de contrôle ne disposent pas des ressources leur permettant d’assurer le rôle». Le CESE signale finalement que «le modèle de la gestion déléguée se heurte à des carences importantes en termes de planification et d’expression des besoins par l’autorité délégante».

Par Mouna Qacimi
Le 30/11/2015 à 10h02