Hausse des cours du café: les professionnels gardent le moral

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Revue de presseKiosque360. La flambée des cours du café n’affecte pas le moral des torréfacteurs même si elle les met en difficulté. Cet article est une revue de presse tirée du journal Les Inspirations ÉCO.

Le 03/03/2022 à 21h57

A l'image des autres cours des matières premières, celui du café a explosé ces derniers mois, à cause d’une mauvaise récolte au Brésil. C’est ce que rapporte Les Inspirations ÉCO dans son édition du jour. Le journal soutient que la réserve brésilienne se situerait à seulement 39% des stocks mondiaux, contre 55% l’année dernière. A cela s’ajoute «la limitation volontaire des expéditions vers l’étranger par les fournisseurs du pays d'Amérique du sud avec l’augmentation des frais du transport maritime».

Le quotidien pense que «la répercussion de tous ces facteurs combinés va bientôt arriver au Maroc, grand importateur de ce produit, si ce n’est déjà le cas». Il assure d'ailleurs que «lorsque les coûts augmentent, les fournisseurs marocains répercutent la hausse des prix des matières premières sur les torréfacteurs». En effet, selon lui, les torréfacteurs qui sont «placés au bout de la chaîne de distribution du café, subissent de plein fouet la hausse des prix de cette matière première». Le journal assure qu'ils n’ont aucun pouvoir de négociation avant d’indiquer que le prix du café a connu une hausse de 20%, soit environ 7 DH sur chaque kilogramme acheté chez les fournisseurs locaux au Maroc sur près d’un an.

Le long épisode du Covid les a durement affectés. «Aujourd’hui, avec la réouverture des frontières aériennes et le relâchement généralisé des gestes barrières, l’espoir est permis même si les professionnels vont devoir conjuguer la reprise avec la flambée des matières premières», estime-t-il avant de relativiser: «pas sûr que l’arrivée encore timide de touristes étrangers sur le sol marocain et la reprise des fréquentations des cafés du pays permettront aux professionnels de compenser les pertes liées à la hausse des cours du café». Le quotidien évoque aussi un autre élément non moins important qui est la baisse du pouvoir d’achat des consommateurs.

Les Inspirations ÉCO affirme que «la consommation mondiale de café a été révisée à la hausse à 167,68 millions de sacs en 2020-21 contre 164,46 millions pour l'année caféière 2019-20», même si elle reste toujours en baisse par rapport au niveau pré-pandémique de 170,33 millions de sacs. L’hebdomadaire explique que l'écart production-consommation pour 2020-21 est donc réduit à 1,20 million de sacs. Le quotidien conclut en soutenant que le cours du café a connu 16 mois de hausse consécutifs.

Par Rachid Al Arbi
Le 03/03/2022 à 21h57