L’impact de l’indexation partielle des prix des hydrocarbures n’a pas tardé à se faire ressentir sur le portefeuille et le moral des marocains et, à en croire la dernière note du Haut-commissariat au plan, la situation est bien partie pour empirer. Le seul agrégat à tirer son épingle du jeu est le solde budgétaire de l’Etat. Avec la caisse de compensation délestée de sa charge énergétique, ce dernier devrait augmenter de 0,18% dès le 4e trimestre 2013 et enchaîner sur une croissance annuelle qui devrait osciller entre 0,48% et 0,58%.
Côté PIB, la chute devrait être de la partie dès la fin d’année avec une baisse prévisionnelle de 0,15% et de 0,48% en 2014, presque directement corrélée à l’emploi qui connaîtrait des pertes évaluées à 4810 postes en 2013 et à 15.790 en 2014, et ne devrait pas passer sous la barre des 10.000 pertes annuelles jusqu’en 2018.
Les consommateurs se serrent la ceinture
Le tableau continuera à s’assombrir également du côté des ménages. L’indice des prix à la consomation est parti pour enchaîner 5 hausses annuelles comprises entre 0,37% et 1,10%, directement imputées à l’augmentation des prix des carburants. Dans la même logique, les ménages se montreront moins prompts à la dépense, ce qui se traduit par une baisse des consommations en volume de 0,29% en 2013 et de 0,92% en 2014, et de l’investissement de 0,26% et de 0,91% respectivement.