En 2016, le port de Mohammedia devrait accueillir un nouveau poste GPL (Gaz de pétrole liquéfié). Mais, même s’il reste plusieurs mois avant la date butoir, l'Etat anticipe déjà le démarrage des travaux de réalisation de ce poste, rapporte l'Economiste dans son édition du 12 octobre. Une décision qui intervient au moment où la Samir négocie encore sa survie.
Les premiers marchés sont déjà mis en concurrence auprès du privé et portent sur les ouvrages maritimes et dragages généraux. Avec un coût global de 321,8 millions de DH et 24 mois de travaux, le terminal aura une capacité annuelle de traitement de plus de 2 millions de tonnes par an. L'objectif est de monter à un volume de 2,5 millions de tonnes d'ici 2020.
Selon le cahier des charges, la plateforme devrait être capable d'accueillir des navires de 105 à 230 mètres d'envergure, soit 95% de la flotte du port de Mohammedia. Le site sera donc principalement destiné à l'approvisionnement et au chargement des navires gaziers de transport des deux principaux types d'hydrocarbures constituant le GPL, soit le butane et le propane.
L'objectif d'un tel investissement? Correspondre aux besoins portuaires à l'horizon 2020, décongestionner le trafic traité par le terminal pétrolier de Mohammedia mais, aussi, optimiser le temps d'attente et de déchargement des navires gaziers et pétroliers pour ainsi réduire les coûts des surestaries.Une grosse contrainte sur les plateformes portuaires du Grand Casablanca.
Pour l'instant, les études de faisabilité ont démontré que ce projet était économiquement viable et, surtout, financièrement rentable. Cela tombe bien puisque la construction de ce terminal GPL n'est que la “phase 1” d'un projet en deux phases bien plus vaste, destiné au développement du port de Mohammedia. Sont prévus, dans ce programme, deux terminaux polyvalents (450 millions de DH et 1 milliard de DH), un autre terminal dédié aux produits chimiques, la requalification du port intérieur pour la plaisance et la pêche (1 milliard de DH pour les deux projets) et l'extension de la digue du port. Objectif? Satisfaire, cette fois-ci, les trafics provenant de Casablanca au niveau de l'acier, du bois et des marchandises diverses