Dès qu’il s’agit de tourisme, le Maroc est prêt à mettre tous les moyens nécessaires, quitte à ce que cela ne soit pas conforme à la logique. En effet, depuis un certain temps, on parle d’un nouveau segment pour ce secteur : le tourisme golfique. Autrement dit, une niche destinée aux riches qui doivent aussi être amateurs de golf. D’après le quotidien Les Eco du 12 mars, ils seraient 62 millions (même pas 6% du nombre global des touristes à travers le monde) de pratiquants, et non touristes, dans le monde, dont 50% sont des Américains. Ces derniers débourseraient généralement 2,5 fois ce que dépense un simple touriste. C’est dans ce sens qu’une étude a été élaborée par l’ONMT, l’OFPTT, la Fédération royale marocaine de golf et l’Association du trophée Hassan II de golf. Premier constat : un manque terrible de main-d’œuvre qualifiée pour ce sport. Larbi Bencheikh aurait proposé, selon la publication, de mettre en place une formation spécialement dédiée aux métiers du golf. En plus, il serait aussi question d’offrir des formations continues aux personnels qui y travaillent. Ils seraient seulement 2,5% à en bénéficier et 87% des professionnels ne trouvent pas d'accompagnateurs qualifiés.
A noter que, malgré cette absence d’employés, le royaume a « persévéré » et construit pas moins de 38 parcours, plus que le nombre des terrains pour le sport le plus populaire, le football. Par ailleurs, ce qui est encore plus aberrant , c’est que tous les golfs du Maroc ne vont recruter que 514 personnes sur les trois prochaines années. Autrement dit, cette étude, qui a mobilisé deux offices publics et la Fédération royale marocaine de golf, a été faite pour un secteur qui n’embauchera que 514 personnes. Pis encore, le quotidien propose même de bâtir plus de terrains de golf, vu que 58% de ceux que nous possédons actuellement sont adossés à des hôtels de luxe.