A partir du 1er juillet, les motos ne portant pas de plaque d'identification encourront le risque d'être mises à la fourrière. Le dernier délai pour régulariser le parc de motos est fixé au 30 juin. Sur le terrain, et à l'exception des grosses cylindrées, les deux-roues et les triporteurs portant une plaque d'immatriculation ne sont d'ailleurs pas légion. Selon L'Economiste, qui se penche sur la question dans son édition du mardi 28 juin, 95% des motos importées dans le cadre d'une procédure transparente et dont la cylindrée est inférieure à 50 cm3 auraient été régularisées.
L'Association des importateurs de motos (AIM) estime leur nombre à 400.000. Pour ce qui est des quads, la deadline pour l'immatriculation était fixée au 20 mai 2015, six mois après la publication officielle de la loi, quand les triporteurs avaient jusqu'au 30 juin 2015 et les cyclomoteurs jusqu'au 30 juin 2016.
La procédure fait le distinguo entre deux types de motos: celles dont la cylindrée est inférieure à 50 cm3 et celles au-delà. La première catégorie relève des centres de visite technique qui sont chargés de remettre des titres de propriété normalisés. La deuxième catégorie, celle des motos dont la puissance dépasse les 50 cm3, doit passer par les services des mines pour l'obtention d'un certificat de propriété et un numéro d'immatriculation, à l'instar des voitures.
Les motos sont systématiquement recalées par les centres de visite technique et réorientées vers les services des mines.
Mais le hic, c'est que la plupart des motards n'ont pas accompli les démarches nécessaires. Un million de motos n'ont ainsi pas encore été homologuées. Pourtant, cela fait plus d'un an que les propriétaires sont informés, mais le processus est bloqué par le montant des frais de dossier et de timbres, qui s'élève à 1.400 DH pour la procédure de réception à titre isolé. Les motos qui n'ont toujours pas été homologuées ont été importées et sous-déclarées pour contourner l'obligation d'obtention du permis de conduire, les formalités d'immatriculation ainsi que le versement de l'assurance. Ce qui explique que, parmi ces motos, plus de 4.000 triporteurs n'ont toujours pas été régularisés un an après la fin de l'échéance.