Alors que l’échéance fixée pour l’immatriculation des motos a été prorogée de six mois pour garantir la réussite de cette opération, rien ne laisse présager que cette échéance sera respectée. Et pour cause, il reste plusieurs centaines de milliers de motos à immatriculer. Un flop à coup sûr. C’est ce que rapporte le quotidien L’Économiste, dans son édition de ce lundi 21 novembre.
D’après le journal, parmi les raisons de cet échec, figurent, en premier lieu, les frais de dossier et de timbres estimés à 1400 dirhams et jugés très élevés par les propriétaires. Ils ont déjà réclamé l’annulation de cette procédure constituant un véritable obstacle à l’enclenchement de l’immatriculation. L’autre frein serait l’absence du titre de propriété, nécessaire aux formalités d’immatriculation. Cet obstacle a d’ailleurs été réglé en offrant la possibilité de remplacer le titre de propriété par une déclaration sur l’honneur.
La société adjudicataire du marché de l’immatriculation des motos, Security Documents and Edition, se retrouve aujourd’hui dépassée par l’afflux des dossiers. D’ailleurs, certains documents affichent un retard de plusieurs mois. Une véritable aberration si l’on sait que la procédure prévoit, au plus tard, la remise du dossier d’immatriculation dans un délai de 48 heures.
L’Économiste rapporte également que le marché de l’immatriculation des motos est, à l’évidence, trop grand pour être attribué à un seul opérateur. Le ministère de tutelle a récemment tenté de rectifier le tir, en vain. Le département du Transport avait lancé un appel d’offres pour sélectionner un nouveau fournisseur de plaques et d’imprimés sécurisés, mais le marché s'est avéré infructueux. Une seule société avait soumissionné à cette offre.
