Immobilier: baisse des prix à Casablanca, flambée à Tanger

DR

L'indice des prix des actifs immobiliers stagne depuis deux trimestres au moins. Il semblerait toutefois que les prix des biens résidentiels baissent légèrement au moment où le foncier prend de l'épaisseur. A Casablanca, les prix sont en légère baisse, contrairement à Marrakech ou Tanger.

Le 17/08/2016 à 08h49

Si vous comptez vendre votre bien immobilier ou en acquérir un de deuxième main, voire plus ancien, sachez que les prix sont en quasi stagnation depuis pratiquement un an, et que les transactions sont en légère baisse. Bien entendu, des différences sont constatées selon la nature du bien (appartement, maison ou terrain).

C’est en gros ce qui ressort du dernier rapport de la Banque centrale sur l’indice des prix des actifs immobiliers.

Ce dernier calcule, pour rappel, la variation de prix des biens qui ont fait l’objet d’au moins deux inscriptions à la conservation foncière. Il ne tient donc compte que des transactions ayant porté sur un bien de deuxième main ou plus ancien.

Ainsi pour le deuxième trimestre, Bank Al-Maghrib relève que l’indice des prix des actifs immobiliers (IPAI) a quasiment stagné pour le deuxième trimestre consécutif. L’impact de la progression de 2,7% des prix des terrains sur l’indice a en effet été compensé par des baisses de 1,1% pour le résidentiel et de 0,6% pour les locaux commerciaux.

Concernant les transactions, elles se sont inscrites en légère hausse de 1%, traduisant une augmentation de 3,7% pour les biens résidentiels. En revanche, les ventes se sont repliées de 1,9% pour le foncier et de 14,4% pour les actifs à usage professionnel.

Comparé à la même période de l’année 2015, l’indice des prix s’inscrit en baisse de 0,9%, reflétant principalement des diminutions de 1,1% pour le résidentiel et de 1% pour le foncier. En revanche, les prix se sont accrus de 2% pour les biens à usage professionnel.

Par ailleurs, il est bien connu que l’évolution du secteur de l’immobilier diffère selon les villes. Ainsi, les données détaillées de la Banque centrale relève qu’en glissement trimestriel, les prix ont connu des évolutions différenciées dans les principales villes. Ainsi, ils ont baissé à Casablanca, El-Jadida, Fès et Kenitra, quasiment stagné à Agadir et augmenté dans les autres grandes villes.

Concernant le nombre de transactions, il a diminué au niveau des villes de Casablanca, El Jadida, Kenitra, Agadir et Oujda, tandis qu’il a affiché des augmentations au niveau des autres villes.

Par Younès Tantaoui
Le 17/08/2016 à 08h49