Immobilier résidentiel: une forte hausse attendue en 2025

Un projet immobilier en construction.

Un projet immobilier en construction. (Photo d'illustration)

Le marché de l’immobilier résidentiel neuf a enregistré une forte croissance en 2024 et devrait suivre la même tendance en 2025, grâce à une nette hausse de la demande et l’effet des mesures incitatives étatiques.

Le 23/01/2025 à 09h39

En 2024, le marché de l’immobilier résidentiel neuf a affiché une croissance solide, notamment à Marrakech et Tanger, où les prix des biens résidentiels ont nettement progressé. C’est ce qu’indique Kevin Gormand, président du groupe Mubawab, qui opère dans l’intermédiation immobilière en ligne, interrogé par Le360.

Il ajoute que Casablanca a confirmé son attractivité avec une demande accrue pour les biens neufs, particulièrement dans le segment de l’immobilier résidentiel. L’engouement pour l’immobilier résidentiel de première main, stimulé par les incitations gouvernementales et les aides directes au logement, entraînera une pression sur le foncier, analyse-t-il. Cet engouement risque de tirer les prix vers le haut, particulièrement pour les appartements, surtout que l’offre n’a pas suivi, selon un bilan 2024 des tendances immobilières au Maroc réalisé par Mubawab.

En 2024, la demande immobilière globale sur le portail Mubawab.ma a bondi de 15,46%. Une hausse particulièrement marquée dans le segment des appartements (+17,48 %), mais plus modérée pour les villas (+10,54%). En revanche, l’offre immobilière a reculé de 9,95%, plombée par une chute de 10,46% pour les appartements.

Le même bilan relève que plus de 50% de la demande a porté sur les biens aux superficies inférieures à 80 m2, catégorie où la demande excède l’offre. Cette tendance va de pair avec une demande estimée à 50% pour les appartements de 2 chambres, qui connaissent à leur tour une insuffisance de l’offre.

Casablanca et Rabat, villes les plus recherchées

La baisse de l’offre d’appartements a touché l’ensemble des villes, et plus particulièrement Casablanca et Rabat. Ce repli a été concomitant à une progression confirmée de la demande dans plusieurs villes, notamment à Marrakech où elle a connu une augmentation «exceptionnelle» de 42%.

Pour les villas, la baisse de l’offre été légère dans la majorité des villes, à l’exception de Rabat, où elle a affiché un recul de 18%. La demande pour les villas été plus importante à Marrakech (20%), suivie de Tanger (14%) et Rabat (13%). Casablanca a connu quant à elle une progression timide de la demande (3%), tandis qu’Agadir a été la seule ville à afficher une baisse de la demande (-3%).

Sur un autre volet, le bilan effectué par Mubawab relève que la France reste le principal contributeur à la demande étrangère pour les appartements, avec une proportion de 53%, comme pour les villas, avec une part de 49%.

L’évolution du marché immobilier en 2024 laisse entrevoir une croissance notable des transactions globales en 2025, sous l’effet d’une forte demande et des mesures incitatives, estime Kevin Gormand.

Il note que certaines villes se démarquent particulièrement cette année. Ainsi, Marrakech continue de capter une forte demande, avec une tendance haussière des prix qui devrait se maintenir.

Tanger, «grâce à sa dynamique d’industrialisation et à ses infrastructures en maturation, attire également de nombreux investisseurs et acquéreurs», ajoute notre interlocuteur. Agadir, portée par un secteur touristique en plein essor, enregistre une croissance positive tant au niveau des transactions que des prix. Enfin, Casablanca et Rabat restent des pôles majeurs du marché immobilier, où les aides au logement continuent de stimuler l’engouement pour les biens neufs, poursuit-il.

L’effet des aides au logement

Le professionnel relève en effet que ces aides ont produit des résultats tangibles, avec un fort intérêt des acquéreurs pour des biens situés dans les tranches de prix en dessous de 300.000 dirhams. Dans le segment du moyen standing, les biens neufs dont les prix varient entre 300.000 et 700.000 dirhams sont aussi très prisés.

Face à cette demande croissante, les promoteurs immobiliers s’efforcent d’élargir leur offre en accélérant l’acquisition de foncier et le lancement de nouveaux projets, selon notre interlocuteur. De quoi promettre un regain d’activité en 2025, avec des produits mieux alignés sur les attentes du marché, estime-t-il.

Interrogé sur l’impact de l’intensification du relogement des habitants des bidonvilles sur le marché de l’immobilier, Kevin Gormand indique que ce programme, qui concerne des biens situés dans la tranche de prix inférieure à 300.000 DH, constitue un levier important pour la dynamisation du marché étant donné que l’état accorde 100.000 DH d’aide directe au relogement.

Par Lahcen Oudoud
Le 23/01/2025 à 09h39

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