Lors de sa présentation devant les membres de la commission des finances de la chambre des représentants, le ministre délégué chargé du budget, Fouzi Lekjaa, a fait savoir que le relèvement du seuil exonéré de 30.000 à 40.000 dirhams devrait se traduire par une exonération de tous les revenus inférieurs à 6.000 dirhams.
«Le montant de 6.000 dirhams correspond à la valeur brute des revenus mensuels déclarés par les employeurs. Il ne faut pas les confondre avec les montants affichés dans le nouveau barème de l’IR accompagnant le PLF 2025 qui, eux, correspondent aux revenus nets annuels imposables», explique cet expert comptable basé à Casablanca. Le nouveau seuil d’exonération, fixé à 40.000 dirhams, correspond donc à un revenu net mensuel de 3.333 dirhams.
Pour bien saisir les changements qui seront introduits dans les fiches de paie en 2025, suite à ce réaménagement du barème de l’IR (si cette mesure vient à être approuvée par le Parlement), et pouvoir surtout mesurer les gains qui en découlent, Le360 partage ci-dessous les résultats d’une simulation faite par le cabinet Hdid Consultants. Son co-fondateur, Mohamed Hdid, était président de la commission fiscale à la CGEM et a occupé également le poste de président de l’Ordre national des experts comptables.
Le gain de l’IR en pourcentage est de 5% au maximum pour un revenu net imposable mensuel de 6.666,67 dirhams. Il tend vers 1% pour les revenus élevés.
En valeur absolue, le gain maximum est de 400 dirhams à partir d’un revenu net imposable de 8.333 par mois. Ce gain d’IR sera augmenté de 1% pour tout complément de revenu net imposable excédant 15.000 dirhams par mois.
Dans sa note, Hdid Consultants précise que cette simulation ne tient pas compte de la réduction d’impôt pour charge de famille qui devrait passer de 360 dirhams par an par personne à charge dans la limite de 6 réductions à 500 dirhams par an par personne à charge, toujours dans la limite de 6 réductions.