La pression fiscale se fait de plus en plus intense sur la même poignée de contribuables. Dans son édition du jour, Les Inspirations ÉCO révèle que, «prise globalement, la pression fiscale, autour de 21%, est plutôt dans la norme». Sauf que, dans le détail, la situation est tout autre. «Premières contributrices aux recettes fiscales, les grandes entreprises, sur qui devrait peser la contribution sociale de solidarité (revue à la hausse dans le projet de loi de Finances 2022), sont encore priées de faire preuve de civisme et de solidarité», indique le quotidien en précisant que, sur les 384.572 entreprises actives inscrites à l’IS dans le fichier du fisc en 2020 sur un total de 536.358, un peu plus de 380 assurent 80% des rentrées de l’impôt sur les sociétés, soit 1% de la population ciblée». Ce qui représente, ajoute le journal, 41,2 milliards de dirhams sur les 51,58 milliards de dirhams de recettes de l’IS, perçues l’an dernier par le Trésor. Le journal assure que ce sont ces mêmes sociétés qui seraient le plus souvent ciblées par le contrôle ponctuel.
Le quotidien constate, par ailleurs, que «les 2/3 des sociétés immatriculées à l’IS déclarent des pertes de manière récurrente sans que personne ne se demande pourquoi une grande partie d’entre elles ne s’est pas déclarée en cessation de paiement». Dans ces conditions, Les Inspirations ÉCO estime que «la cartographie des contributeurs à l’impôt ne laisse aucun doute sur le potentiel fiscal qu’il va falloir capter». De plus, 75% des recettes de l’IR proviennent de la retenue à la source que supportent les salariés du privé et les fonctionnaires de l’Etat. Ce qui exacerbe le sentiment d’iniquité vis-à-vis de l’impôt.