Le gouvernement n’a pas encore fait de communiqué officiel concernant l’entrée en vigueur (ou pas) de la mesure d’indexation partielle des prix pétroliers subventionnés, en particulier celle des prix à la pompe, sur le marché international. Mais un décret du chef du gouvernement a été signé par Abdelillah Benkirane.
Cette indexation devrait s’aligner sur les fluctuations du marché international où le prix du baril de pétrole affiche actuellement 108 dollars. Si cette indexation venait à être appliquée, elle impacterait, évidemment, les bourses des citoyens, mais freinerait aussi à 42 milliards de dirhams les engagements lourds de la caisse de compensation. Récemment, la Fédération de l’énergie a prôné une indexation plafonnée. Son président, Moulay Abdellah Alaoui, a estimé dans une déclaration à la presse que le gouvernement devait prendre son courage à deux mains et trancher pour "mettre fin à la subvention aux produits pétroliers et gaziers qui impacte négativement les équilibres financiers".
La dernière hausse des prix de pétrole à la pompe, en juin, avait provoqué un tollé : les partis politiques et les syndicats en avaient fait leur cheval de bataille contre la politique sociale du gouvernement de Abdelillah Benkirane.