L’annonce de la fermeture, la semaine dernière, de l’usine de pales onshore de l’entreprise germano-espagnole Siemens Gamesa, située dans la zone franche Tanger Automotive City, avait suscité bien des inquiétudes. Mais le choix d’une industrie verte, notamment dans le Nord du Royaume, n’en est que plus renforcé. «Cela n’affecte en rien l’objectif de consolidation de l’usage des énergies propres dans le mix-énergétique régional et la fourniture d’énergie aux industries locales», lit-on dans le quotidien Les Inspirations Eco. Avec l’imminence de l’entrée en vigueur, l’année prochaine, de la taxe carbone dans l’Union européenne, il y a urgence: il y va de la compétitivité des exportations industrielles marocaines.
Les projets se multiplient. L’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) vient d’accorder à Siemens Gamesa, sur appel d’offres, le marché d’exploitation et de maintenance du site Dhar Saadane pour une durée de 12 mois et un montant global de 20,4 millions de dirhams. «Mis en service en 2009, le parc éolien de Tanger-Dhar Saadane (à une vingtaine de kilomètres de Tanger) est le plus grand d’Afrique. Il est constitué de 126 éoliennes d’une puissance installée de 107,1 MW», indique le quotidien.
Le photovoltaïque n’es pas en reste. Un nouveau parc est en cours de réalisation à Tanger. Cette plateforme sera installée sur une surface d’environ 72 hectares avec une puissance de 30 MW. Les panneaux sont fabriqués à Al Hoceima par un groupe américain.
«Par ailleurs, plusieurs projets verts ont été lancés, parmi lesquels la ville verte Chrafat sur 700 hectares et la cité Mohammed VI Tanger Tech sur 2.100 hectares», rappelle la parution. Ces cités seront principalement alimentées par de l’énergie renouvelable.
Lancé en 2021, le programme «Tatwir croissance verte» se veut un outil d’appui et de financement de la décarbonation des TPME industrielles. «Il offre aux TPME industrielles en amorçage ou en croissance, disposant d’un projet de développement durable, une prise en charge totale des phases de pré-incubation et d’incubation et un appui de 50% au projet de créativité», fait-on savoir auprès du CRI (Centre régional d’investissement) de Tanger. En plus, des facilités liées au design et au développement du produit industriel, avec un plafond de 1,5 million de dirhams, sont mises à disposition, ainsi qu’un soutien financier de 30%, plafonné à 2 millions de dirhams par projet, sous forme d’appui à l’investissement des projets de startups industrielles.
Ce mécanisme s’ajoute à la ligne de crédit garantie par la Société nationale de garantie et de financement de l’entreprise (SNGFE, ex-CCG) dans le cadre de «Green Invest», à hauteur de 40% au maximum, avec un plafond de 10 millions de dirhams. Sans oublier la ligne de crédit «Green Value Chain», de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD).